Carolyne Cannella, Arabesques purpurines, éditions du Cygne, Collection Le chant du cygne, 2023 


 

Les poèmes de Arabesques purpurines m’évoquent des bulles irisées, porteuses d’un sibyllin message vers les mondes invisibles.

Carolyne Cannella nous emmène dans un prodigieux et mystique voyage hors de l’espace-temps, depuis la particule, miroir de tout l’univers, à la plus lointaine galaxie, du créé vers l’incréé.

« Car en toutes choses non encore apparues  / Tu déposes la frissonnante beauté du monde ».

Elle projette l’éveil de son être intérieur sur la nature jusqu’au moindre flocon de neige. Métaphores et oxymores fleurissent sur les chemins de sa méditation.

« J’escaladerai l’aube / vers les chutes ardentes » 

De temps à autre, son vécu dans le monde matériel transparait, bien celé, sous le voile de la pudeur et par le subterfuge de l’hypallage

« Aube lacérée / les éraflures de ta passion / rosée diamantine/ sur la peau des souvenirs enfuis »

Ces poèmes sont gorgés de lumière

« nuit aux éclats de citrine et de cornaline / déchirant l’horizon lapis-lazuli » ;

Ce recueil dans son ensemble m’évoque cette citation de Khalil Gibran : « Quand nous aurons atteint le cœur de la vie, nous verrons la beauté en toute chose ». Civilisations occidentale et orientale se mêlent en un bouquet chatoyant. Il se termine par un chiasme aux accents nostalgiques qui interpelle le lecteur, car la présence de l’auteure est bien toujours là, inscrite dans le miroir.

Un livre de chevet à déguster soir après soir pour illuminer nos ténèbres !