Petits riens pour jours absolus, Guy Goffette, Gallimard, 2016, 14€
Chronique de France Burghelle Rey Petits riens pour jours absolus, Guy Goffette, Gallimard, 2016, 14€ Le tout récent opus de Guy Goffette rassemble des textes parus ces dernières années et publiés dans des versions différentes. Un sage exergue de Robert Walser concernant la manière dont on doit vivre invite le lecteur à en savoir plus et le texte incipit le comble déjà par sa perfection à la fois sémantique et stylistique : « Quand plus rien ne chante au dehors je puise dans le sac et sème sur la page un peu de poussière d’oubli et le jour paraît comme un musicien qui tend son chapeau. » Dix textes en tout dans cette première section du recueil divisé en six parties et, pour les premiers, des poèmes composés de trois douzains et d’un dernier vers isolé vite abandonnés au profit de versets ou d’autres formes plus variées. Dès le début le poète se mesure aux différents lieux dans lesquels il évolue ou pourrait évoluer, de la maison au jardin ou à la montagne et « comme / dans l’infâme …