André Ughetto, Poésie de la lumière (Éd. Le Nouvel athanor, coll. Poètes trop effacés 18, 2020)
Une chronique de Didier Ayres André Ughetto, Poésie de la lumière (Éd. Le Nouvel athanor, coll. Poètes trop effacés 18, 2020) Pour décrire l’impression ressentie à la lecture de cette petite anthologie consacrée à André Ughetto, je retiendrai principalement l’effet de la lumière, de la luminosité. Elle prend corps essentiellement dans la lumière du sud, voire des îles lointaines, des pays chauds, lumière blanche, bleue voire rouge ou cendre. Car, ici, le soleil, le ciel et sa majesté, sont décrits dans une langue noble, contenant peu d’éléments factuels, mais qui décrivent davantage une réalité intérieure, une musique, un phrasé qui pointe la combustion des astres, le chant clair de l’arrière-pays méridional. Ainsi, nous sommes plus dans le cinéma de Guédiguian que dans celui de Lucas Belvaux. Autre comparaison, et qui engage une réflexion, c’est le voisinage amical de certains poètes, comme René Char, un partage des lieux, des affinités par des dédicaces nombreuses qui font de cette poésie une littérature qui s’adresse à, qui va vers, un don pour. Le peintre éteint ses coloris dans …