Jean Maison – Quatorze précédé de Tranchée Ouverte– (poèmes – Ed. Citadelle, 7 €)
Une chronique de Xavier Bordes Jean Maison – Quatorze précédé de Tranchée Ouverte– (poèmes – Ed. Citadelle, 7 €) Dans cette belle plaquette de poèmes, l’émotion est à chaque page, en poèmes brefs mais denses et limpides. Un poète « fils, petit fils et neveu » y célèbre en des vers très beaux la mémoire d’un père et d’un grand-père ré-imaginés – sans doute à partir de données mémorielles familiales – dans la période de leur participation à la guerre de 14-18 (de laquelle tous ne sont pas revenus, évidemment). Pas de noirceur ni de pathos dans ces poèmes. Juste l’expression de la force vitale et de la grandeur d’hommes confrontés à la face la plus menaçante de leur vie : la possibilité de la perdre. Dans cette situation, le poète revit et exprime les « essentiels » qui traversent la conscience de ces humbles héros, et la sienne, en des poèmes concis et magnifiquement justes, auxquels j’ai adhéré tout à fait : Certains partent sans se sauver Et rassemblent Dans l’intimité du devenir La lueur instinctive du présent Avec leur …