Les chants de Jane, Claude Miseur, revue du Grenier Jane Tony, Bimestriel Novembre/Décembre 2017, n°12

Une chronique de Patrice Breno

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Les chants de Jane, Claude Miseur, revue du Grenier Jane Tony, Bimestriel Novembre/Décembre 2017, n°12


Une plaquette d’une vingtaine de pages, voici la dernière livraison du vigilant Claude Miseur. « Les chants de Jane » se déclinent en vingt « petits tableaux pour se risquer plus loin que la couleur », comme il nous en parle en préambule.

Des poèmes en guise de clins d’oeil caractérisent le poète, que nous apprécions pour ses attentions et qui, l’air de rien, de ne pas brusquer, nous dépose ces textes si délicats. C’est que Claude est non seulement dévoué à l’écriture, mais aussi fidèle à ses amis.

Tout en retenue, ses mots portent à nos yeux ses craintes, ses hantises, mais aussi ses désirs, ses espérances.

Ne taisons pas nos souffrances sinon la douleur est là et « nommer ce silence » et puis « la tragédie n’est plus ».

« Se risquer plus loin que la couleur » c’est aussi « parler absence … distance … territoire … liberté ».

En ces quelques petits tableaux, Claude Miseur nous fait entrevoir par sa poésie la lumière qui doit filtrer malgré les ruptures.

« Et l’air parfois palpable

dont le cri scande l’inaudible

immobilité du guet

à cet instant lâchée

les prémices

attendent leur ravisseur

le hasard s’est posé

non loin d’ici »

©Patrice Breno