
Traversées a reçu :
Les recueils suivants :
- alors que cognent et fondent ces îles tentant la danse, poésie
Stéphane Rosière
Partycul Suystem, 2018, 73 pages
Partycul System, micro-label de musique et de poésie, est heureux d’accueillir Stéphane Rosière, dont la langue contient ce mélange rare, qui parvient à nous transporter parmi des contrées toujours mouvants, dans les confins confus de nos maquis mentaux. Ces poèmes bâtis de minimalisme soufflent, avec une retenue salvatrice, sur des braises encore chaudes… surtout, je chante; sinon, que deviendrait le monde?
A travers ce pieux dédale en forme de vol plané rétrospectif, la parole libre de Stéphane Rosière est marquée par les grands héritages esthétiques du 20ème siècle, surréalisme, beat generation, poésie sonore et récit de l’intime ou encore lyrisme post-technologique, comme une sorte de prairie industrielle couverte de graminées synthétiques. La contemporanéité ici à l’oeuvre nous fait accéder à l’universel et à l’intemporel; elle nous offre la chance d’une heureuse délocalisation, gage quasi quantique de stabilité pour l’électron que nous sommes, le temps de pumer une floque.
Jouvence, espoir, faux jour, mini tragédie, audace, maroilles et sauvagerie, ébahissement, soupir, joie pure, oubli, désenchantement, inabouti, la liste serait longue des émotions que l’auteur parvient à faire éclore, au creux de nos puits cérébraux. Sans doute à la recherche de l’os définitif…
- L’Arbre de Silence, poésie
Eric Chassefière
Sémaphore, collection Arcane, 2018, 71 pages
« Ici, les mots cherchent à sondier le réel, à fluidifier la parole, à relier au silence l’écorce du temps, chaque pas est un jaillissement, une approche dans la nudité du poème. »
- L’arrière-pays n’existe pas, poésie
Gérard Le Goff
Encres vives, 2018, 12 pages
- Au milieu de tout, poésie
Louis Bertholom
Peinture de couverture et dessins intérieurs de Laskal.
Editions Sauvages, collection Askell, 2019, 176 pages
Louis Bertholom, né en 1955 en Bretagne, poète, critique, est publié en 12 langues. Auteur d’une vingtaine de livres, deux CD, dex DVD, il collabore à des revues littéraires, figure dans une soixantaine d’anthologies et collectifs (France et étranger). Il donne des récitals avec des jazzmen, intervient en milieu scolaire et étudiant. Il participe à des festivals en France et à travers le monde. Il est lauréat du Prix Xavier-Grall pour l’ensemble de son oeuvre.
A travers le phénomène migratoire, Louis Bertholom questionne les obscurantismes: Ne sommes-nous pas déjà / des obscurs qui refusent / de voir et d’admettre? L’exil est un droit, quête culturelle ou survie, nulle frontière ne devrait contrer les individus dont le sort est d’errer car l’espace leur appartient. L’humain est toujours au milieu d’un tout, acteur de lui-même.
Avec beaucoup d’empathie, l’auteur tente ici une approche solidaire et lucide d’un monde en mouvement. Eternel errant, il observe et restitue avec acuité l’esprit des villes et des sociétés et nous fait voyager dans les couleurs de la vie.
Sensible, non dénué d’humour, un recueil bouleversant…
- Besoin d’infini, poésie
Alain Clastres
Unicité, 2019, 62 pages
« Dans ce recueil, un des sentiments, une des idées est ce besoin d’infini que l’on peut ressentir, cet infini qui nous constitue, comme il constitue toutes choses, la dimension à laquelle au fond nous appartenons pleinement, mais qu’il est souvent difficile de sentir, de saisir dans l’immédiateté, le brouhaha à court terme de la vie quotidienne et qui peut nous laisser un sentiment d’isolement ou de manque.
Un des sentiments, une des idées aussi, est que la porte de cet infini est déjà là, dans chaque chose, dans chaque être… »
Vu par l’auteur
- Le casque de plumes, poésie
Olivier Billottet
2018, 48 pages
- La chambre des récoltes, poésie
Christophe Forgeot
Interventions à Haute Voix, 2019, 45 pages
- La clémence du sable, poésie
Simon-Gabriel Bonnot
L’Harmattan, 2017, 68 pages
« Ce second recueil de Simon-Gabriel Bonnot s’inscrit, de façon parfois plus lyrique que le premier, dans une volonté de maintenir l’image à son stade de beauté brute. A travers la conception d’une trame continue, La clémence du sable se fait un livre-amant qui, pour peu que l’on accepte d’y mêler notre choix, livre les interprétations poético-philosophiques de l’auteur sur le monde qui l’entoure d’une sensibilité charnelle, pour reprendre l’atmosphère du premier livre de Simon-Gabriel Bonnot, publié dans la même collection.
Simon-Gabriel Bonnot est né en septembre 1999. il a fait l’expérience de la nouvelle et du théâtre avant de se consacrer à l’écriture poétique. Dans son travail, l’auteur est avant tout préoccupé par la densité du verbe qui révèle les éléments du monde dans leur âpreté. »
- Les Constellations de Charles-Albert Cingria
Paul Sanda
Sémaphore, 2019, 115 pages
Je ne veux (et ne peux) parler de toutes les oeuvres de Charles-Albert Cingria, je laisse cela aux universitaires et aux éxégètes car c’est en poète que je désire parler de lui, dans toute sa générosité d’aueur profondément original et élevé, et non en analyste. Sans doute sera-ce le principe de ce petit livre, qui n’examinera l’oeuvre que pour tenter de vous en faire partager le merveilleux et la beauté, cette puissance émotionnelle qui porte très loin en soi la liberté créatrice.
Paul Sanda
- Les contrées des âmes errantes, roman
Jasna Samic
Editions M.E.O., 2019, 431 pages
Dans leur modeste appartement parisien convoité par les promoteurs, Leana voit Aliocha se saouler chaque soir et compulser obsessionnellement ses documents familiaux. Ce naguère brillant informaticien, un des hommes les plus élégants de Sarajevo, est miné par son éternelle interrogation: son père, qu’il n’a pas connu, a-t-il fait rouler les convois de la mortavant de disparaître en 1945? Réquisitionné? Complice de l’innommable?
A travers trois journaux intimes des ascendantes d’Aliocha, celui de sa Babouchka Liza – une Russe qui a connu TolstoÏ et fui le bolchevisme jusqu’en Bosnie – celui de sa mère Irina et celui de son Omama Grete – émigrée de Vienne à Sarajevo – Lena raconte la saga familiale de son premier ex-mari, demeuré amant puis réépousé pour qu’il échappe à la guerre… Entrecroisement d’errances mêlées à la sienne propre d’amoureuse de l’art – Sarajevo, Istanbul, Londres, New York et surtout Paris – poussée par une farouche soif d’indépendance, en quête permanente d’authenticité, affrontant contre vents et marées les apparatchiks ubuesques, les mâles retors, les imposteurs littéraires, les snobs parisiens, les intégristes islamistes enfin.
Jasna Samic partage sa vie entre Paris et Sarajevo…
- Des nuits au mixer, poésie
Marc Tison
Edith La Chienne, 2018, 110 pages
- Du feu dans les brindilles, poésie
Aurélien Dony
Bleu d’encre, 2019, 65 pages
- Enigme du seuil, poèmes et dessins
Rio Di Maria
L’arbre à paroles, 2018, 148 pages
- Les fissures de l’aube, poèmes
Alain Fleitour
L’Harmattan, 2019, 95 pages
J’ai visité la terre celle peuplée d’humains, j’ai voyagé en ses contrées.
Alain Fleitour, homme pudique et fougueux, s’imprègne de ses rencontres, guidé par des mots sans éloquence gratuite, pour en devenir le témoin. Acuité, sincérité guident sa prose et ses strophes.
Des images puissantes en évocations subtiles et gracieuxes lui viennent de la nature. Leitmotivs de la neige symbole de pureté, de lumière, de l’hiver, des souvenirs, parfois de l’enfance, en opposition avec le sombre, le noir, la terre qui étouffe, la cendre qui disperse.
Beaucoup de petites merveilles nous laissent sans mot et nous surprennent par leurs fulgurances. Une qualité d’écriture souvent étonnante dans la précision des sujets qu’elle convoque, des situations dont elle témoigne.
On retrouve le goût salutaire de la poésie qu’on aime. Une poésie qui ne renonce pas, une poésie de renaissance où les mots suggèrent un salut bien meilleur qu’une consolation. Une poésiequi dénonce parce qu’elle se veut révolte et lucidité, un souffle qui donne au poète de simplement se tenir debout et solidaire des autres.
- Les Fondateurs suivi de La fontaine d’eau et de feu, poésie
Anne Michel
L’Harmattan, 2018, 86 pages
« Dans notre maison de vacances en Charente, les étagères des bibliothèques croulaient sous les livres. Je lisais beaucoup. L’année de mes dix ans, j’avais déniché un exemplaire du Roland furieux de l’Arioste, illustré de gravures par Gustave Doré, ouvrage monumental, à la couverture cartonnée rouge sombre ornée de caractères dorés.
Je vibrais à ces descriptions d’évènements inspirés par l’Histoire. Il y avait là, grâce au génie des mots et à la tension rythmique de l’Arioste, assortis aux dessins presque délkirants de Gustave Doré, le mystère de l’humain, de son apparition, de son temps et de ses lieux. C’est le fil conducteur du recueil Les Fondateurs, de la Genèse.
Ce recueil fabule le chemin des Hommes, de l’ère du surgissement à celle de leur présence, de leurs actes et de leurs oeuvres. Dans un élan d’inspiration épique sans oublier que chaque poème, ce point du souffle où tout fait sens, est un acte pour, contre ou avec l’humanité.
Après des études de philosophie à la Sorbonne, Anne Michel quitte la France pour la Côte d’Ivoire. Elle y séjourne plusieurs années, enseigne le français tout en suivant un cursus d’Histoire de l’Afrique à l’Université d’Abidjan. De retour en France, elle exerce le métier de journaliste et critique littéraire à Harper’s Bazaar France et à L’Officiel de la Mode. Elle se consacre pleinement à l’écriture.
- Fractales, poésie
Dario Pellegrini
avec 6 collages originaux d’Agnès Trousselard
Les solicendristes, 2018, 49 pages
Dario Pellegrini, voyageur inépuisable entre les lignes. Dislocation régulière à l’infini, Fractales puise dans les failles, les trous noirs puis paraît rebondir là où beautés et traces rejoignent quelque mythe.
Le poète essaie d’y saisir les vibrations profondes…
Fractures fatales, peut-être jusqu’à l’Etoile et la nature vraie? Ordo ab chaos?
Ou simplement les échos d’un cheminement intime, tels éclats, inflorescence et vie.
A côté de cet espèce de kaléidoscope de réalités fractionnées, et en contrepoint, les collages d’Agnès T. nous disent, déchirés, reconstruits, leur clin d’oeil si espiègle et leur vraie liberté, danse,chant de signes…
- Hawking; Etoile sans origine, poésie
Catherine Andrieu
Editions Rafael de Surtis, Collection Pour un Ciel désert, 2018, 37 pages
- Hiver de peur, conte des saisons pour enfants
Jeanne Champel-Grenier
Orthez, 2016, 42 pages
- Intermède vénitien
Gérard Le Goff
Encres Vives, collection Lieu; 2019, np
- Je vous regarde partir, poèmes
Christine Van Acker,
L’Arbre à paroles, 2019, 65 pages
« La première chose qui m’est venue à l’esprit en écrivant ce livre, c’était le souvenir de mon père qui m’apprenait à lire quand j’avais cinq ans, lui qui n’était pas allé plus de trois ou quatre ans à l’école primaire, lui pour qui l’écriture était « utile ». Assise sur ses genoux, sage, docile, désireuse de savoir ce que cachaient ces signes mystérieux, je suivais le chemin de ses larges doigts sur les lignes de La petite chèvre turbulent. Il dissipait, avec le dévoilement de ce premier livre, la brume qui me cachait l’autre sens des mots quand ils sont fixés sur le papier. Il ouvrait les portes de mon émancipation. Il me montrait le chemin de mes futures évasions. »
- Mots
Philippe Jaffeux
Lanskine, 2019, 72 pages
Alphabet
L’alphabet surgit comme un événement irrationnel; une manifestations transgressive suscite une sortie de l’écriture au moyen même de l’écriture; les lettres déjouent, de ce fait, une fuite vers un idéal ou un absolu extérieurs à elles-mêmes. L’alphabet, entendu comme un ensemble d’éléments premiers, incarne une puissance susceptible de tout remettre en cause.
- Le parfum du monde, poèmes de Java
Eric Chassefière
Encres Vives, collection Lieu; 2018; 20 pages
- Passants, poèmes
Gérard Le Goff
Encres Vives, 2019, 16 pages
- Poètes et artistes du Bal Blomet durant l’Entre-deux-guerres
Patrick Picornot
Parole & Poésie, 2019, np
- Le reste du feu, poèmes
Gérard Le Goff
Encres vives, 2019, np
- Saint-Pol-Roux –Le Cosmographe des Confins
Bruno Geneste / Paul Sanda
préface de Jacques Goorma
Rafael de Surtis / Editinter, 2018, 169 pages
Le présent ouvrage tente une véritable instrospection dans l’oeuvre du poète symboliste Saint-Pol-Roux, grand explorateur des confins intérieurs. C’est au plus près des limites, en l’espace antédiluvien du littoral breton, que le Magnifique élabore une grande partie de son oeuvre de poète-penseur; de l’inexprimable beauté, tendue à l’extrême depuis le promontoire dressé au-dessus des flots (le Manoir du Boultous, à Camaret) qui fût pour cet homme de l’écume un observatoire de haute amplitude. Saint-Pol-Roux épousa, tout au long de sa vie, cette recherche rimbaldienne du lieu et de la formule, d’une localité du vide et de lumière où tant de traces ont pu se perdre dans l’infinie beauté des vacuités. Ainsi marchons-nous aux côtés de celui qu’André Breton désigna comme l’un des plus fins précurseurs du surréalisme, un poète à la parole de haut vol, un être à l’esprit vif arpentant les contours abrupts de la côte sauvage. C’est avec les sens si aiguisés que, passant à travers les formes du réel, le Mage de Camaret déposa alors, dans les coeurs, d’étranges vigueurs qui, au plus profond, travaillent à un prolongement, à une extension des plus subtiles, à l’élévation d’une poésie spirituelle finalement dégagée de toute contingence…
- Saperlipopette!, album pour enfants
Jeanne Champel-Grenier
France Libris, nd, 77 pages
- Sidérales, poèmes
Tristan Alleman
Traverses, 2019, 75 pages
Tristan Alleman publie des textes courts, des nouvelles, des « fusées » que l’on peut appeler parfois poèmes, des histoires. Sidérales rassemble des textes écrits dans un espace de vingt-cinq ans, des formes d’amour courtois contemporain, des suppliques, des hommages, des chants, des mélancolies.
Ses textes enchantent pour mieux embrasser ce qui nous permet d’être au monde et de le trouver beau.
« Elle a libéré les oiseaux.
La cage est ouverte.
Le ciel est immense.
Il a absorbé les ailes, les gestes, les mouvements.
Le ciel est bleu d’oiseaux. »
- Spécial Silvaine Arabo
Encres vives, 2019, 16 pages
- Les tulipes du Japon, roman
Isabelle Bielecki
M.E.O., 2018, 238 pages
Une histoire d’amour (qui finit mal, mais…)
Une histoire de guerre des nerfs dans une entreprise japonaise (qui finit bien, mais…)
Et des souvenirs qui balisent six journées d’une vie de combat.
Car rien ne se donne à une jeune immigrée, même quand elle est décidée à pleinement s’intégrer. Il faut se battre pour trouver une forme de bonheur, se démener pour garder sa place dans le monde professionnel, particulièrement s’il est transplanté d’une autre culture et ne se greffe pas facilement.
Les revues suivantes :
- Art et Poésie de Touraine 236, printemps 2019
- Le bibliothécaire 4/18 et 1/19, octobre 2018 à mars 2019
- Cabaret 29 ; printemps 2019
- Le carnet & les instants 201 et 202 ; 1er et 2ème trimestre 2019
« Dans le domaine littéraire, le « simple » fait d’être publié à compte d’éditeur constitue en soi une consécration, tant les appels sont nombreux et rares les élus. Une fois le livre publié, les auteurs peuvent légitiment nourrir d’autres ambitions et caresser l’espoir que leur ouvrage sorte du lot et atteigne d’autres formes, supérieures, de reconnaissance. Le constat est toutefois identique à celui du stade précédent : il y a beaucoup d’appelés pour peu d’élus… Chacun à leur façon, Pierre Mertens, Adeline Dieudonné et Amélie Nothomb ont régné sur cette rentrée littéraire, mais leurs parcours respectifs rappellent surtout qu’en littérature, il n’est de rois sans faiseurs de rois, et d’auteurs sans lecteurs, qu’ils soient professionnels ou non. »
- Comme en poésie 76 et 77, décembre 2018 et mars 2019
- Debout les mots 72, janvier à mars 2019
- Eclats de rêves 64, 2ème semestre 2018
- Florilège 174, mars 2019 ; 175, juin 2019
- Le Gletton 512 à 516, décembre 2018 à avril 2019
- Intervention à Haute Voix 59, 4ème trimestre 2018
- La lettre de Maredsous, 48ème année, 1, avril 2019
- Libelle 307 à 309, janvier 2019 à mars 2019
- Mot à Maux 7, septembre 2018 ; 8, mars 2019
- Nos lettres 28, décembre 2018 ; 29, mars 2019
- Portique 114, avril à juin 2019
- Reflets Wallonie-Bruxelles 58, octobre à décembre 2018
- Rose des temps 32, septembre à décembre 2018 ; 33, janvier à avril 2019
- Septentrion 1/2019, 1er trimestre 2019
- Soleils & Cendre 127 ; décembre 2018
Textes et toiles… fils de soi ; volume 1
« Ce numéro constitue le premier volume d’un ensemble qui en compte deux : une sorte de numéro double. Il en est ainsi pour des raisons pratiques. Les textes des deux numéros ont tous été amorcés lors des Rencontres d’Ecriture deVilledieu, aucours de trois ateliers.
Les participants ont mené, parallèlement à l’écriture, un travail de création plastique en coopération. Quelques images en sont restituées dans les pages de ce numéro. L’ensemble est disponible sur le site de la revue. Le texte collectif, créé dans l’effervescence du groupe, figure à la fin de chacun des deux volumes. »