
Traversées a reçu :
Les recueils suivants :
- A demi maux, poèmes
Nicole Piquet-Legall et Stephen Blanchard
Préface de Jean-Louis Bernard
France Libris, 2019, 48 pages
- L’arrière-pays n’existe pas, poèmes
Gérard Le Goff
Encres vives, 2018, 12 pages
- Les aubes étonnées
Yvon Laurent
Michel Frères, 2011, 75 pages
- Bloody Mary – Road movie pour Marilyn Monroe
Eric Brogniet
Illustrations de Thierry Wesel
Le Taillis Pré, 23, rue de la Plaine, 6200 Châtelineau, Belgique, 2019, 97 pages ; 14 euros
Eric Brogniet a commencé l’écriture de Bloody Mary en 2010, dans la continuité d’un livre précédent. Nos lèvres sont politiques, consacré à deux figures emblématiques des années 90 : Semira Adamu, la jeune ressortissante nigériane étouffée par des policiers belges dans l’avion qui devait la reconduire de Bruxelles à Lomé, au Togo, et Monica Lewinsky, stagiaire à la Maison Blanche sous la présidence de Clinton. L’artiste liégeois Thierry Wesel, qui avait déjà dialogué avec les textes de Nos lèvres sont politiques, apporte encore une fois sa contribution à ce road movie poétique dénonçant toute l’ambigüité d’un star system auquel nous alimentons nos imaginaires captifs de représentations sans transcendance et avides d’émotions, ais particulièrement apte à générer des bénéfices financiers colossaux et dont la femme est la victime équivoque. Le poète et le plasticien vous invitent à un voyage à travers l’Amérique des années soixante, matrice louche d’un nouveau paradigme culturel, à travers le destin emblématique de l’une de ses figures les plus tragiques : Marilyn Monroe.
====> Lire la chronique: ici
- Le cabaret de la souris rugissante, poèmes
Erich Von Neff
traduit de l’anglais par Jean Hautepierre
Atelier de l’agneau, 95 pages
Frieda et Gitta ont pris leur Bugatti pour aller au Cabaret de la Souris Rugissante. Le temps a passé, elles se sont retrouvées au Bar du Piano rouge. Avec la complicité de Louis la Fouine, elles sont entrées en possession des plans secrets des Allemands et les ont donnés à la Résistance. Par la suite, dans un rêve haché, les chaussures d’un sans-abri pointent sous sa couverture. Cependant, dans la bibliothèque de l’esprit, un Jésuite est resté assis sur un bloc de glace qui fond lentement.
- Contrapunct, poèmes roumain avec traduction française et anglaise
Superbes photos
edituro Pim, 2018, 149 pages
- Convergence, art & poésie
Louis Delorme et Jeanne-Champel Grenier
France Libris, 2019, 80 pages
« …Attachez vos ceintures : l’oiseau prend son envol, le TGV eest en marcher, déroulant son tapis de couleurs, ses paysages éclectiques où s’enroulent des bourrasques et se réchauffent des soleils, où chuchote une messe basse et chante l’ardoise d’un clocher, où s’embrase une cathédrale et sanglote Quasimodo, où s’écaille une révolte et s’épanouit le regard d’un enfant et où fleurit, naïve et fraîche, la confidence d’une encre tantôt devenue dessin ou trait de plume…
Tous deux rebelles face à la grisaille du quotidien, Jeanne Champel Grenier et Louis Delorme soulèvent nos paupières et nourrissent nos rêves, nous donnent la main pour une ascension dont on sait d’avance qu’elle ne sera pas ultime, car déchiffrer les rocs sous leurs semelles de vent est leur respiration mutuelle, car défricher les jungles humaines est leur ADN commun.
Au-delà de l’entendement, en notre monde pétri d’indifférence… »
Extrait du liminaire de Claude Luezior
LIRE LA CHRONIQUE DE NICOLE HARDOIN: ICI
- Correspondance – Octobre 2017 – Septembre 2018
Catherine Andrieu et Daniel Brochard
Editions du Petit Pavé, collection Derrière les pages du Semainier, 2019, 112 pages
- L’écoeuré parlant suivi de Cahier limite
Pierre Andreani
Le Contentieux, 7, rue des Gardénias, 31100 Toulouse, France, 2019, 47 pages ; 6,00 euros
« Je connais ma langue :
zéro degré de malice.
Ça ressemble aux fonds marins dans ce cœur greffé,
coraux et poulpes en embuscade,
vie de crainte,
vie sans fard, vie nichée,
vie de repli sans amour.
Si tout est mort, il n’y aura plus de justice ;
sur l’assiette est posé un poisson bonite à dos rayé.
C’est tout ce qu’il reste, dans l’appartement. »
- Effacement des seuils, poèmes
Irène Duboeuf
Aquarelles couverture et intérieur : Catherine Sourdillon
Unicité, 2019, 73 pages
Si le temps est omniprésent dans l’oeuvre d’Irène Duboeuf, il apparaît ici en toile de fond, car Effacement des seuils est avant tout un livre de confins qui focalise l’attention sur cet espace instable et fragile où se rencontrent l’avant et l’après, le visible et l’invisible, où les contraires se chevauchent et parfois se confondent, à l’image de ces horizons incertains où les souvenirs mouvants naissent à fleur d’eau, où la brume estompe des paysages eux-mêmes au bord de l’effacement.
« L’été siphonnait l’eau des sources
et volait un à un les miroirs d’eau perdue
entre les bras des fleuves.
Tassées le lond des rives
des ombres aux pieds de plomb
cherchaient refuge sous les arbres.
Nul n’aurait osé dire où finissait la Terre
où commençait le ciel. Une lumière
liquide, jaune et funeste
réduisait l’horizon à une incertitude.
- Entre les rives, traduire, écrire dans le pluriel des langues, essai
Diane Meur
La contre allée, collection Contrebande, 2019, 160 pages
« En matière de traduction, on peut légitiment s’inquiéter de ce que dieviendraient les cultures humaines et la pensée humaine, le jour où tout échange inter-linguistique serait confié à une intelligence artificielle. Il s’ensuivrait un cloisonnement et un repli sans précédent dans l’histoire, une histoire qui, aussi loin que remonte la mémoire écrite, est faite de migrations d’idées, d’usages et d’hommes, de fécondation du même par l’autre, de transferts, de réinterprétations et de réappropriations.
[…] La traduction n’est pas seulement mon travail alimentaire. C’est mon métier, et je suis attachée à ce mot avec tout ce qu’il connote de soin, de savoir-faire, de travail minutieux sur la trame de l’écrit. […] elle a forgé ma personnalité, y compris en tant qu’autrice : j’écrirais sans doute autre chose, et autrement, si je ne passais pas une partie de mon temps à traduire depuis deux langues étrangères. »
- Et l’attente attend, poèmes
Gérard Leyzieux
Stellamaris, 2019, 65 pages
- Ether, Mer et Terre, poèmes
Laurent Dumortier
Chloé des Lys, 2019, np
- Horizon (s), poèmes
Christophe Schaeffer
Editions de l’Improbable, 2018, 64 pages
Fragments mémorables, les poèmes de Christophe Schaeffer sont semblbables à des médailles frappées en souvenir d’explorations nocturnes de l’invisible.
Les mots suspendus sur la ligne d’horizon du désir infini y brillent d’un éclat stellaire, venu des plus lointains univers et perçus au plus proche et au plus intime de la conscience individuelle.
Le drame et le chaos ne sont pas absents de ces horizons mais sont exprimés avec une immense pudeur, une élégante retenue qui les incorpore dans l’expérience commune, dans le langage.
Dans son poème « basse continue de lumière », Christophe Schaeffer nous fait entendre l’écho de ce que disent les corps célestes et nous prémunit contre « la surdité crépusculaire ».
- Hors Liens, poèmes
Aurélien Ridon du Mont aux Aigles
édité par l’auteur, 2019, 87 pages
- Journal d’un écrivain vanné
Jean-Pierre Pisetta
Lamiroy, 2019, 46 pages, 4€
Au début de l’an 1997, l’auteur, qui avait déjà souvent publié en revue et qui cherchait alors à éditer enfin un livre à lui (il avait déjà publié plusieurs traductions), était près de laisser tomber les bras : 48 refus d’éditeurs, reçus au cours de dix années de sollicitations, s’empilaient sur son bureau et, avant de ranger définitivement sa plume, il entreprit de réexaminer ces rejets de manuscrits afin d’en tirer quelque leçon. Et puis, alors qu’il était en train de retourner le couteau dans sa plaie, le ciel éditorial, de tenacement gris qu’il était depuis une éternité, daigna laisser passer un rayon lumineux.
- Journal des êtres anonymes – Diario de los seres anonimos
Omar Ortiz
Poèmes bilingues espagnol-français traduits par Yves Monino
L’Harmattan, Levée d’Ancre, Poésie, 2019, 133 pages
Loin du lyrisme débridé qui imbibe une grande partie de la poésie colombienne des XIXe et Xxe siècles, Omar Ortiz pratique un langage quotidien pour parler des petites gens, de leurs activités et des détails apparemment insignifiants de leurs vies, de leur ordinaire peuplé aussi de rêves, de tendresse, de beauté, de merveilleux, de fatalisme, de luttes pour la vie, d’indignations mais aussi souvent de désespoir…
« Comme dans le jeu d’enfants,
dans la montagne il y a un lac,
dans le lac il y a une île,
dans l’île une maison,
dans la maison mon frère et moi.
Como en el juego de infantes,
en la montana hay un lago,
en el lago una isla,
en la isla una casa,
en la casa mi hermano y yo »
- Les larmes de Vesta, roman
Michel Joiret
M.E.O., 2019, 145 pages
Deux mille ans d’écart entre le destin de Luna et celui de Mamam Lune, entre le voyage de Lucius et celui de Luc Rodin, professeur de latin à l’Athénée des Coteaux…
Est-ce le temps qui bégaie ou la seule magie des poudres blanches ?
Fou d’antiquité romaine, l’enseignant est aussi à la recherche de son identité. Au cœur de son rêve, il débarque à Pompéi, la cité des dieux où s’élèv ela somptueuse villa de l’oncle Flavius. Le bonheur serait-il là, sur une terrasse où l’on savoure galettes au miel et vins de Campanie servis par une esclave à la démarche de reine ?
- Michel, Leïla – (Lui, Elle, Toi), poèmes
Grégoire Cabanne
MF, collection Inventions, 2019, 219 pages
Le pari de Michel, Leïla est de raconter une histoire sans aucune narration, uniquement thématisée par le titre et la détermination quasi-arbitraire de deux pronoms : un simple « Il » et un simple « Elle », indéterminés en eux-mêmes, sinon comme sujets de ce qui leur arrive.
- On habiterait le monde
Monique Charles-Pichon
L’Harmattan, Témoignages poétiques, 2019, 175 pages
Habiter le monde est une tâche inépuisable, parfois radicalement hors de portée, tant on est à mille lieues de tout, comme écarté des bonheurs possibles.
En restant proche du vécu, l’auteur éclaire les arrière-plans psychanalytiques et philosophiques de la difficulté à être. Trois modes d’écriture (poème, notations, journal) se confrontent et se complètent pour baliser les chemins pouvant conduire à trouver sens et saveur à l’existence.
Viennent à nous des amoureux et des poètes ; des égarés comme Kaspar Hauser, « apatride radical » ; des débrouillards, « ils sont dans le monde comme chez eux ». et l’être désemparé que l’auteur a été, les personnes et livres qui l’ont aidée…
De rencontre en rencontre, on suit le fil d’Ariane conduisant hors du labyrinthe.
LIRE LA CHRONIQUE DE LIEVEN CALLANT: ICI
- Récits instantanées
Carole Naggar
avec 22 photographies de Carole Naggar, Edouard Boubat, Bruce Davidson, André Naggar, Henri Cartier-Bresson, William Betsch, Sabine Weiss, Sophie Ristelhueber
Atelier de l’agneau, collection biophotos, 2019, 139 pages
Une constante de ma vie a été l’exploration des rapports entre mots et images, des étincelles qui parfois surgissent lorsque les uns se heurtent aux autres. Ce livre relate certaines de mes rencontres avec des personnes et des paysages ; de modestes formes d’illuminations (Satori), sans lesquelles ma vie ne serait rien je crois…
Carole Naggar
- Traduire ou perdre pied, essai
Corinna Gepner
La Contre-Allée, 2019, 200 pages
« A mon sens, on ne traduit pas hors sol. On traduit avec toute son histoire, individuelle ou collective, avec tout ce qui nous a précédé et tout ce qui nous entoure.
J’ai essayé de montrer mon cheminement vers la traduction, pour faire comprendre ce qui habite mon travail, ce qui lui donne du sens à mes yeux, ainsi qu’un horizon. Et la façon dont il s’inscrit dans un rapport aux autres qui est bien plus vaste que le simple désir de donner à lire un texte. »
- Un homme à l’abandon sauvé par le poème, poèmes
Michel Lagrange
Prix de poésie 2019 Yolaine & Stephen Blanchard
Les Presses littéraires, collection Florilège, 2019, 47 pages
- Une flèche taillée par le vent, Poèmes
Gérard Lemaire (1942-2016)
29 pages
- Une voix troublant le vent – Poèmes choisis 1977-2018
Tuğrul Tanyol
traduction du turc par Yașar Avunç
Préface de Michel Cassir
L’Harmattan, Levée d’Ancre, Poésie, 2019, 141 pages
Tuğrul Tanyol est un poète singulier dans les territoires de la poésie turque contemporaine. Il naît des mêmes troubles et espoirs qui ont alimenté cette poésie d’une richesse impressionnante ayant su allier une prise directe sur la vie politique à une intériorité farouchement revendiquée par la très jeune génération. Tuğrul Tanyol a très tôt assimilé esprit de conquête et sens de la perte. On peut y trouver des traces de mélancolie propres à d’anciens combattants de la place publique voire de la clandestinité, mais le poète arrive à y échapper en jouant sur l’aspérité et la fluidité du temps à travers des instants privilégiés.
« Mon cœur court de derrière en avant
surpasse les barricades
Une voix troublant le vent
se balance au loin
Le temps meurt et se ranime juste ici,
maintenant. »
- La Vie rien que la Vie toute la Vie, poésie minimaliste
Marcel Peltier
Postface d’Olivier Salon
éditions du Cygne, Paris, 2019 ; 60 pages
Ce recueil est l’aboutissement d’une recherche de style qui a duré plus de 30 années. Marcel Peltier a compris que son outil d’écriture était le minimalisme. C’est pour cette raison que le haïku l’a intéressé à la fin du siècle dernier. Oui, mais ! La forme « classique » articulée autour des 17 syllabes avec le rythme 5-7-5 lui a paru trop longue. Adepte depuis bien longtemps des techniques de l’OuLiPo, il a découvert le haïku oulipien généralisé proposé par Jacques Roubaud. Pour lui, ce fut un régal d’écrire des haïkus de 11 syllabes (2-3-2). et la contrainte du « 4 à 6 mots » de François Le Lionnais est devenue une évidence à suivre. Même plus, Marcel Peltier, encouragé par Olivier Salon (OuLiPo), propose des « pseudo-haïkus » sur deux lignes dans la lignée du sabi-wabi Zen. Une présentation forte, des césures fortes pour ralentir le rythme de ses poèmes ouverts à l’interprétation, à la recherche du silence.
Les revues suivantes :
- Art et poésie de Touraine 237, été 2019 ; 238, automne 2019 ; St-Cyr-sur-Loire, France
- Le bibliothécaire 2/2019, 2ème trimestre 2019 ; 3/2019, 3ème trimestre 2019 ; Genappe, Belgique
- Bleu d’Encre 41, été 2019, Dinant, Belgique
- Cabaret 30, été 2019 ; 31, automne 2019 ; La Clayette, France
- Le carnet et les instants 203, juillet à septembre 2019 ; 204, octobre à décembre 2019 ; Bruxelles, Belgique
- Chronique des musées gaumais 242, 1er semestre 2019 ; Virton, Belgique
- Comme en poésie 78, juin 2019, Hossegor, France
- Coup de soleil 105, juin 2019
- Debout les mots 74, juillet à septembre 2019 ; 75 ; octobre à décembre 2019 ; Bruxelles, Belgique
- Eclats de rêves 65, 1er semestre 2019 ; Gaillac, France
- Florilège 176, septembre 2019, Dijon, France
- Le Gletton 519-521, juillet à septembre 2019 ; Chantemelle, Belgique
- Haies Vives 5, septembre 2017 ; Donnery, France
- Interventions à Haute Voix 60, Le chant du monde, 2ème trimestre 2019 ; Chaville, France
- La lettre de Maredsous 48ème année, 2, août 2019, Yvoir, Belgique
- La lettre des Académies ; 1000 Bruxelles
- Libelle 310 à 315, avril à octobre 2019 ; Paris, France
- Les moments littéraires 42, 2ème semestre 2019, Paris, France
- Nos lettres 30, juin 2019 ; 31, septembre 2019 ; Bruxelles, Belgique
- Plumes et pinceaux 144, juin 2019 ; Mons, Belgique
- Poésie sur Seine 100, juin 2019 ; Saint-Cloud, France
- Portique 115, juillet à septembre 2019 ; 116, octobre à décembre 209 ; Puyméras, France
- Reflets Wallonie-Bruxelles 60, avril à juin 2019 ; 61, juillet à septembre 2019 ; Bruxelles, Belgique
- Regard ‘Ardenne 24, été-automne 2019 ; La Roche-en-Ardenne, Belgique
- Rose des temps, 34, mai-août 2019, Paris, France
- Science connection 60, mai à juillet 2019, Bruxelles, Belgique
- Septentrion 2/2019, 2ème trimestre 2019, Rekkem, Belgique
- Soleils & cendre 130, Blanc – Dans le silence du visible, septembre 2019 ; Bollène, France
- Transparence 3, septembre 2019, Ottawa, Canada