Jérôme Attal, La petite sonneuse de cloches ; Robert Laffont – Août 2019, (19€ – 263 pages)
Chronique de Nadine Doyen Jérôme Attal, La petite sonneuse de cloches ; Robert Laffont – Août 2019, (19€ – 263 pages) Jérôme Attal a l’art de débusquer l’entrefilet qui débouchera sur un roman. Pour 37, étoiles filantes, c’est une anecdote méconnue autour de la brouille entre Sartre et Giacometti qui lui sert de prétexte. Pour ce roman, c’est une ligne trouvée dans un paragraphe des Mémoires d’outre-tombe, que l’auteur cite « J’entendis le bruit d’un baiser, et la cloche tinta le point du jour ». Le récit d’ouverture campe un personnage dont on ne connaît au début que le prénom, se dirigeant chez un « gentil dentiste ». Son apparence physique (teint cadavérique) et son accoutrement choquent une patiente. Elle lui trouve cependant « du charme » émanant de ses « yeux ardents ». Ce chevalier de vingt-cinq ans, qui a déjà bourlingué, redoute la séance de torture qui l’attend. Moment d’incompréhension et d’effroi quand on lui parle d’introduire « un pélican » dans sa bouche ! Le dentiste, mal perruqué, en guise d’anesthésie, lui conseille de se focaliser sur un souvenir agréable. Pour Chateaubriand et non …