Je retrouve la carte que tu m’adressais de Belgique
en janvier dernier – une brouette rouge couronnée de neige
en guise de timbre – mais à bout de forces écrivais-tu
Tu évoquais un accident de métro qui t’empêchait
d’asseoir ton cul tu lisais debout comme un curé son bréviaire
et tu t’étais foutu par terre à Namur sur sa chaussée déchaussée
Plein d’espoir et de vitalité comme les fleurs entre les pierres
tu relisais Le cahier rouge de Constant pour la dixième fois
et tu souhaitais me revoir au printemps autour des Halles
La mort hélas ne fait pas grand cas de nos amis et du reste
je crois savoir que tu es parti en paix l’âme légère céleste
comme tu vécus passeur de mots et planteur d’émotions
Ces fleurs impérissables
poussent entre les lignes
jaillies d’on ne sait quelle graine
métaphorique
Sois le lecteur patient
qui jardine sur la terre
comme au ciel
Le poète ne meurt
si tu sais cueillir
les fleurs
qu’il sème
Traversées, revue littéraire 
Oui, Guy GOFFETTE était quelqu’un de bien que j’ai reçu à Beaune à l’automne 2009 comme invité d’honneur des rencontres poétiques de Bourgogne avec les poètes de l’amitié – poètes sans frontières » en même temps que le chanteur Graeme Allwright mis à l’honneur aussi dans le cadre de nos activités artistiques, poétiques et culturelles… comme ce fut le cas pour Jean Ferrat, Charles Dumont et Isabelle Aubret. Les meilleurs partent mais les souvenirs restent. Stephen BLANCHARD
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