
Traversées a reçu :
Les recueils suivants :
- A chaque pas, poèmes
Alain Clastres
Unicité, 2019, 78 pages
Avec ce nouveau recueil, Alain Clastres poursuit sa quête, celle de nous faire découvrir cette profondeur qui gît en chacun pour nous amener à voir les choses telles qu’elles sont à travers sa poétique apaisante.
Si certains paysages rendent compte de la brutalité des hommes, c’est avant tout pour mettre l’accent sur l’ignorance de ce qu’ils sont réellement car toujours perdus dans des émotions conflictuelles.
Comme il l’exprime si bien lui-même : « La poésie, parce qu’elle exprime une saisie intuitive, spontanée, par-delà la structe réflexion, de la réalité plénière, peut participer, un peu, à un apaisement du monde. »
- L’affolement des courbes, poésie
Marc Tison
La Chienne Edith, 2020, 117 pages
- Arsenal des eaux, poésie
Gérard Le Goff
Encres vives, 2020, 16 pages A4
- Avec Lucian Blaga – Poète de l’autre mémoire
Luminitza C. Tigirlas
Editions du Cygne, 2019, 108 pages
Le dire fait-il le sacré ? Ce questionnement révèle l’oeuvre poétique, théatrale et philosophique de Lucian Blaga (1895-1961) par le sacrifice de l’amour au nom du mystère de la création. Son poème dramatique « Manole, Maître Bâtisseur » réinsuffle la complainte de l’Auteur Anonyme. Dans la ballade roumaine, le Maître Manole emmure son amoureuse pour faire durer le monastère qu’il construit et qui autrement s’effondre. Par-delà Lucian Blaga, à travers d’autres lectures de la littérature universelle, le sacrifice touche à une perception et à une rencontre intime de l’auteur avec le sujet de l’emmurement mythique et totalitaire dans le silence du sacré.
- L’Avenue, la Kasbah, roman
Daniel Soil
M.E.O., 2019, 159 pages
L’Avenue, c’est la grande artère qui traverse Tunis, de la mer à la médina. C’est là que, de tout temps, se sont retrouvés les gens en colère.
La Kasbah, c’est la vaste esplanade au centre des Ministères, qui a remplacé un quartier populaire jugé trop vétuste par les autorités : il ne donnait pas une image assez valorisante d’un pays si neuf, si fier de son indépendance. C’est entre ces deux lieux emblématiques que s’est joué le bouleversement de janvier 2011, dont Daniel Soil a été le témoin. Il y a été, avant, pendant et après, ébahi par l’audace des révoltés de ce premier « Printemps arabe », fou de sympathie envers ces Tunisiens mêlés, jeunes et vieux, urbains et campagnards. Le romancier n’a pas eu de peine à y faire naître un amour, révolutionnaire lui aussi à force de se nourrir du mouvement social, de sa beauté, de son inventivité.
« Comme cela se produit quelquefois, c’est le regard d’un étranger de passage, tombé amoureux du pays et de ses habitants, qui va dire le premier que la révolution, suprême transgression de l’ordre social, réintroduit l’amour, le possible et l’improbable, avec la poésie qui remplit le cœur de ceux qui se battent pour changer la vie. »
Gilbert Naccache, extrait de la préface
- Ce jour qui saigne et autres textes, poèmes
Stella Vinitchi Radulescu
Editions du Cygne, 2019, 92 pages
La langue est mouvant avec grande agilité parmi les intervalles qu’elle crée sans cesse comme autant de dires de l’in-dit, de nommer de l’innommé. Cette écriture permet une incursion plus grande dans les profondeurs des sens telle une aisthésis de la relation corps-nature depuis laquelle l’auteur exprime une sensualité dans son rapport au verbe.
Philippe Tancelin
- Ces trous dans ma vie, récit
Isabelle Fable
Préface de Gabriel Ringlet
M.E.O., 2019, 203 pages
Perdre des êtres essentiels, et continuer à vivre, sans eux.
Jeter des ponts de mots par-dessus la douleur, pour les retrouver. La mort nous les arrache mais, paradoxalement, nous les fait intégrer au plus profond de nous, où ils vivent une suite de vie, à travers nous, absents pour toujours, présents pour toujours.
Ce livre est une main tendu vers eux, une porte entrouverte vers l’ailleurs où ils sont désormais, sans matière, légers, à nous attendre…
« Isabelle Fable nous écrit du fond de la nuit en demandant à son écriture de jeter un pont vers celles et ceux qui acceptent de s’enfoncer avec elle dans ce récit bouleversant. Un pont de mots sur lequel on progresse en tremblant. Mais je vous invite à l’emprunter. Même si vous avez le vertige. Et vous l’ouvrez à certains moments… Avances quand même, car l’auteure vous tient la main avec délicatesse, en vous offrant le soutien d’une parole poétique qui aide à traverser »
Gabriel Ringlet, extrait de la préface
- La chaumière anglaise, poèmes (1980-2010)
Ruth Fainlight
traduits de l’anglais par Michèle Duclos
Alibades, 2019, 47 pages
- Chemins de soi, poèmes
Miloud Keddar
Flammes Vives, 2019, 73 pages
Une idée traverse « Chemins de soi » : deux mondes, celui du jour et celui de la nuit. Chaque poème de Miloud Keddar semble un chemin de méditation. Comme si on voyait la méditation avancer mot après mot, la pensée se faire : il mûrit sa pensée pas à pas. L’auteur dit « Ecrire, c’est mélanger des cartes, jeter des dés. Les cartes seront retournées ». Il dit aussi : « Etre poète, c’est avoir une corde cassée et être sensible ». Yves Bonnefoy dira, à propos de « La note si » : « Je fais mienne bien volontiers votre musique ». Miloud Keddar, en homme du désert, connaît ces mirages qui remettent en cause la suite du chemin, aussi quand il écrit que « le ciel s’éloigne pour l’oiseau », c’est comme pour l’homme le terrain de la connaissance. Plus il s’avance, plus s’éloigne le point d’arrivée. Toutes les certitudes se diluent dans un mirage…
Un recueil admirable, un hymne… Une forme de lumière…
- Corrosion, poèmes
Mireille Disdero
Editions La Boucherie littéraire, 2019, np
Usure de l’amour qui rouille à la saison des pluies, quand l’humidité moisit l’éclat de celui qu’on aimait. Quand le regard régurgite des images avariées.
Sous l’effet de la corroson, le couple se délite.
- Exil sous un tonnerre / Exil sub un tunet, poèmes en français et en roumain
Martine Biard
Illustrations de Nicolas Galtier
Traduction d’Angela Nache-Mamier
Edilivre, 2016, 216 pages
- Ici à nous perdre, poèmes
Luminitza C. Tigirlas
éditions du Cygne, 2019, 69 pages
Ici à nous perdre s’écri(e)t et se donne à lire d’un seul souffle : Le mot n’y est plus en extase de fuite. Ici est bouche qui hurle / aphone / sans esquiver / le halètement de la moribonde, c’est une toupie du visible et sa pointe tourne comme s’il y avait urgence à refixer l’univers du poème – la vie même, car Ici est resté en dehors de l’Amie disparue. Dans l’après Ici, seul l’amour n’est pas à perdre, il pénètre l’invisible, il traverse la nuit du long adieu où la paume de celle qui doit respirer sa nouvelle solitude est trop chaude…
- Je ne suis pas ce corps, poèmes
Verónica González Arredondo
Traduit de l’espagnol (Mexique) par Elise Person
Prix national de Poésie Ramón López Velardeen 2014
éditions RAZ, 2018, 91 pages, 12€
- Là où le soleil ne brûle pas, roman
Jacinthe Mazzocchetti
Académia-L’Harmattan, 2019, 138 pages
« Le vent qui craquèle la peau, qui avale les larmes. L’infini des paysages de sable qui rend fou. Son sac sur le dos, ses baskets neuves, ils e revoit monter dans le bus qui le mènerait de Bamako à Niamey. Premiers paysages de frontières. »
C’est l’histoire d’Abdou, Marie, Tarik et Ramatou, en fuites, en espoirs, en rêves. Des vies ordinaires ou presque. Des vies chamboulées au gré des vagues, au gré du vent. Aux prises avec les mêmes peurs, les mêmes espérances.
- La lumière d’hiver, poèmes
Lucien Blaga
Eirès, collection Po&Psy, 2019, 83 pages, 12€
Anthologie composée et traduite par Andreea-Maria Lemnaru-Carrez
Pastels de Sophie Curtil
Lucien Blaga (1895-1961) est un poète et philosophe roumain majeur, qui accorde une place fondamentale à l’enracinement et à la transcendance mythologique.
Ecrivant dans une langue archaïque, proche des incantations et des conjurations populaires de la tradition orale, ce poète attaché à sa Transylvanie natale connaît intimement l’esprit chtonien des campagnes. Dans ses vers, le chemin silencieux des pierres côtoie l’absence cruelle d’un dieu voilé. Pour Blaga, le taureau, « lumière né de la lumière », qui accueille chaque matin le soleil entre ses cornes, est le « Dieu véritable ». Mort et renaissance se succèdent : les cercueils « laissent s’envoler vers le ciel d’innombrables alouettes », « les bourgeons et l’herbe » poussent aussi vite « que les ongles et les cheveux des morts ». L’être marche aux côtés du non-être.
Entre expressionnisme et néoromantisme, l’oeuvre poétique de Lucian Blaga exprime une mystique de la terre qui se dit en mots de l’esprit.
- Matière ardente, poèmes
Jacqueline Saint-Jean
avec 6 compositions originales de Henri Tramoy
Les Solicendristes, 2019, 58 pages
- Miss Patchouli, roman
Tania Neuman-Ova
M.E.O.,2019, 154 pages
La famille de Lilou et Richard est en pleine tourmente. Alana, une de leurs filles, vit une crise d’adolescence cataclysmique. Lilou se sent perdue. Cherchant à comprendre, elle fouille son propre passé d’éternelle rebelle assoiffée de liberté, surnommée dans son enfance Miss Patchouli, qui a bien souvent frôlé les limites, mais est parvenue à ne jamais les franchir. Alors, pour queles raisons Alana perd-elle tout contrôle ?
Le récit se développe sur deux plans, les souvenirs faisant écho à la situation actuelle, de plus en plus pénible à gérer au fur et à mesure qu’en émergent les causes.
- La note verte, « carnet de baguenaude »
Gérard Le Goff
Encres vives, 2019, 16 pages A5
- La noyée d’Onagawa, poésie
Marilyne Bertoncini
Jacques André éditeur, 2020, 51 page
elle me manque énormément
La femme de Yasuo Takamatsy a disparu, emportée par le tsunami qui détruisit Fukushima. Yasuo prend des cours de plongée sous-marine pour la retrouver.
Ne souriez pas : depuis qu’Orphée descendit aux Enfers à la recherche de son Eurydice, nous avons appris à reconnaître l’universalité de certaines drames intimes.
La noyée d’Onagowa nous fait voir, avec toute la densité et la délicatesse du poème, l’enchaînement des événements terrifiants qui bouleversèrent le Japon en 2011. On y voit d’abord le printemps naissant, délicat et ténu comme un haïku, ensuite la stupeur devant l’immensité de cette vague qui se précipite vers la femmes : puis on erre parmi les décombres avec Yasuo, et on a le cœur qui se serre en le voyant prendre la décision d’aller la chercher. Ce n’est ni sensationnel ni voyeuriste : quand vous lisez ce texte, vous accompagnez le mari, votre main est sur son épaule, et vous imaginez les flots ondulants et tourbillonnants qui emportent la « noyée d’Onagowa ».
Xavier Bordes
- Le partage par la musique – Plage musicale en Bangor
Eric Chassefière
Encres vives, 2019, 16 pages A5
- Les pensées bleues d’André Suarez, essai
Bruno Geneste
Paul Sanda
Sémaph(#)re, 2019, 160 pages
C’est souvent par Le Voyage de Condottière que l’on découvre André Suarez de nos jours, parce que ce livre extraordinaire, un des plus fameux chefs-d’oeuvre immortels de la littérature occidentale, porte en lui toute la vérité de l’écrivain-poète, sa sensibilité tant extrême, son intransigeance à propos de ce qui est médiocre, son abnégation dans sa recherche de la perfection, et son obstination dans l’affirmation de sa liberté propre quoi qu’il advienne dans le monde profane.
- Plein-air, poèmes nature
Claude Vancour
Bf éditeur, 2016, 148 pages
Dans « Plein-Air, poèmes nature », Claude Vancour a regroupé une large sélection de ses œuvres « nature », écrites au gré de ses séjours – Alsace, Normandie, de ses voyages – Tchéquie, Slovaquie, Illyrie, côte Atlantique et Adriatique, Vaulry aussi – et de sa mémoire.
- Poésie de la rue
Brigitte Janssen
Stellamaris, 2019, np
- Poésie du monde – Anthologie 2020 – Quinze ans de poésie d’ailleurs
Editions du Cygne, 2019, 55 pages
Depuis près de quinze ans, nos collections « Poésie francophone » et « Poésie du monde » veulent rendre hommage aux poètes d’ « ailleurs » écrivant en langue française ou étant traduit en langue française. Ce recueil invite cinquante poètes, et par ricochet dix traducteurs, un poème pour chacun d’eux, représentant la diversité et la qualité des collections.
- Présence du masque,poèmes
Eric Chassefière
Sémaphore, Collection Arcane, 2018, 88 pages
Ce recueil est une introspection sensible au plus profond du paysage du dedans résolument ouvert à ce dehors, on y recueille les énergies primales les plus enfouies ; lieu des plus sublimes convergences du poète avec le monde, car comme l’écrit Eric Chassefière dans ce recueil : « le voyage lointain nous assemble dans la rumeur d’une chambre que bat la vague de l’oranger au retour de l’aveu silencieux ».
- Sidérales, poèmes
Tristan Alleman
Editions Traverse, 2019, 79 pages
Tristan Alleman publie des textes courts, des nouvelles, des « fusées » que l’on peut appeler parfois poèmes, des histoires. Sidérales rassemble des textes écrits dans un espace de vingt-cinq ans, des formes d’amour courtois contemporain, des suppliques, des hommages, des chants, des mélancolies.
Ses textes enchantent pour mieux embrasser ce qui nous permet d’être au monde et de le trouver beau.
Elle a libéré les oiseaux.
La cage est ouverte.
Le ciel est immense.
Il a absorbé les ailes, les gestes, les mouvements.
Le ciel est bleu d’oiseaux.
- Simples, haïkus, suivis de Par quatre chemins, quatrains
Gérard Le Goff
Encres vives, 2019, 16 pages A5
- Le souffle du ciel, poèmes
Sonia Elvireanu
L’Harmattan, collection Accent tonique – Poésie, 155 pages
De sa terrible solitue, la poète va tenter de faire « une voie » où retrouver des « traces » de l’Aimé, notamment dans la neige, avec son silence, sa blancheur qui l’associe au vide mais aussi à un réel immatériel. Elle-même y sera « dans l’embrassement du Ciel et de la Terre,/ […] la ligne de l’horizon ». d’où une poésie aux résonances métaphysiques où se mêlent références mythologiques et bibliques.
Béatrice Marchal
Ce recueil réunit les poèmes ayant gagné en 2019 le prix Naji Naaman de créativité au Liban et le prix Monde francophone en France, décerné par l’Académie littéraire et poétique de Provence.
- Les yeux de Sacha, récit
Karel Pecka
traduit du tchèque par Hana Barraud
Alidabes, 39 avenue de Concise, Les Hermaïs 2, 74200 Thonon-les-Bains, France, 2019, 47 pages
Ce récit fortement autobiographique, où deux amis, réduits pour vivre au pompage de l’eau des marais de Bohême, s’attachent à un chien errant, a tout de la parabole : dans un décor de misère et d’hiver glacial, le chien Sacha, corniaud famélique, est comme l’expression de la douleur et de l’absurdité des destins humains.
Les revues suivantes :
- Arpo 86, automne 2019 ; Carmaux, France
- Art et poésie de Touraine 239, hiver 2019 ; St-Cyr-sur-Loire, France
- Athena, le mag scientifique, 344, novembre-décembre 2019 ; 5100 Jambes
- Le bibliothécaire 4/2019, octobre à décembre ; Genappe, Belgique
- Bleu d’Encre 42, hiver 2019 ; Dinant, Belgique
- Cabaret 31, automne 2019 ; 32, hiver 2019; La Clayette, France
- Comme en poésie 80, décembre 2019 ; Hossegor, France
- Coup de soleil 106/107, octobre 2.19 ; Annecy, France
- Florilège 177, décembre 2019 ; Dijon, France
- Le Gletton 522, octobre 2019 ; 523, novembre 2019 ; 524, décembre 2019 ; Chantemelle, Belgique
- Gong 65, octobre-décembre 2019 ; Rillieux-Le-Pape, France
- La lettre de Maredsous 48ème année, 3, décembre 2019 ; Yvoir, Belgique
- Libelle 316, novembre 2019 ; 317, décembre 2019 ; 318, janvier 2020 ; Paris, France
- Nos lettres 32, décembre 2019 ; Bruxelles, Belgique
- Poésie sur Seine 101, novembre 2019 ; Saint-Cloud, France
- Portique 117, janvier à mars 2020 ; Puyméras, France
- Reflets Wallonie-Bruxelles 62, octobre à décembre 2019 ; Bruxelles, Belgique
- Rose des temps ; Paris, France
- Science connection 61, octobre-novembre2019 ; Bruxelles, Belgique
- Traction-Brabant 86, décembre 2019 ; Montigny-les-Metz, France
- Verso 178, septembre 2019 ; Commelle, France
Bonjour,
Je n’ai pu, à cause d’un problème de mot de passe vous répondre. Très occupé, je n’ai pas toujours le temps de lire tous vos articles qui, pour la plupart, m’intéressent. Je tiens à vous dire que j’ai particulièrement appécié celui concernant l’ouvrage de Claire Fourier : « Sémaphore en mer d’Iroise », surtout pour l’évocation poétique des éléments marins. Amicalement. Jean-Baptiste Besnard
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