Brûle-pourpoint
Et voici qu’un léger lilas sort de l’ombre et me plonge dans un air plus fluide et léger. Mais je demeure moi-même malgré noire nuit nocturne et l’indéfinissable désir et l’attente infinie.Avec nos doigts trempés d’air
nous nageons sous l’eau,
nous déplaçons la neige
et creusons terre et vertige,
tout le corps devient léger,
puisque nous parlons à voix basse.
Juin halète, allaite et attelle
nos mots aux vaines rumeurs.
Et je te dis que tu rêves
à d’anciens tambours bleus
qui te trouaient tympans
faisant frémir ta nudité.
Paru dans le N° 53 Hiver 2008 – 2009
