Mystère de l’offrande–sur des peintures de Serval
« Mystère de l’offrande » Chronique de Miloud KEDDAR Sur des peintures de Serval La bouche cousue, seul le regard parle. Qui ose le silence et s’absente ? Celui que le destin habille de désert ? Celui que la société met à l’écart ? Le peintre qui se donne la tâche de révéler ce mystère porte en lui le silence. Le peintre dont la méthode est cette évocation a fait l’expérience du don de soi. Il n’a pas besoin de s’absenter ou d’être mis à l’écart : lui suffisent la réserve et l’attention. C’est ce que j’ai dit de la peinture de Serval dans un précédent travail : « Je suis l’autre dans ton regard » (titre). Et j’ajoute ici que le retour à Ithaque doit toujours s’accompagner de l’amour pour l’autre –comme l’autre en a besoin, je ne cesse de le répéter ! Au peintre, il faut alors un temple de l’accueil qui soit le temple de l’éveil ! Dans les peintures de Serval, les « ciels » sont sans nuages : la majuscule du silence ! Ce qui rehausse le sujet, le privilégie et n’en détourne pas. Et …