Guy Chaty, À fleur de peau, éd. Gros textes, 2019 (100 p), dessin de couverture de Laurence Izard.
Une chronique de Basile Rouchin Guy Chaty, À fleur de peau, éd. Gros textes, 2019 (100 p), dessin de couverture de Laurence Izard. Guy Chaty est préoccupé par l’avenir du monde et le fait savoir en traitant de sujets graves avec sourire. Dans un style mêlant méthode, fantaisie littéraire, récit de science-fiction, jeux sur les mots et suspens policier, il réussit avec ce nouveau recueil, à nous tenir en haleine. Touché par les angoisses, les attentes, les besoins et les interrogations qui parsèment le recueil, le lecteur entre dans cet univers sensible, un monde recouvert d’une fine pellicule. Une sorte de moi-peau parcheminée et servi par une écriture qui déride. Comme le suggèrent le titre et les trois parties du recueil : « effleurements », « meurtrissures », « blessures », la sensibilité de l’auteur revêt une forme épidermique. Écorché vif à l’émotivité bien maîtrisée, Guy Chaty a le poil qui se hérisse devant les injustices du monde : « L’égoïsme fondamental n’a pas d’avenir ». Mais d’autres travers sont égratignés, tels que l’intolérance (« Le racisme chez les squelettes »), la perversion (« Bien dans sa peau »). …