Le Prix littéraire 2015 du Parlement met à l’honneur les essais et les biographies

indexBruxelles, le 17 décembre 2014

Le Prix littéraire 2015 du Parlement met à l’honneur les essais et les biographies

La 41e édition du prix littéraire décerné par le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, met à l’honneur les essais et les biographies de qualité littéraire. Doté d’un montant de 5.000€, il récompense un auteur d’expression française, lequel aura fait preuve d’un talent particulier dans une œuvre inédite ou déjà publiée.

Il est obligatoire de remplir différentes conditions de participation.

Les manuscrits ou publications parviendront en cinq exemplaires, pour le 1er février 2015 au plus tard au Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles, 6 rue de la Loi, 1000 Bruxelles. Ils doivent être clairement dactylographiés, paginés et solidement reliés. Les ouvrages ne peuvent avoir été édités avant 2011, ni avoir été couronnés par un autre prix important. Chaque auteur ne peut présenter qu’un seul ouvrage. Les ouvrages écrits en collaboration sont acceptés.

Les auteurs non belges doivent, quant à eux, fournir la preuve qu’ils résident en Belgique depuis cinq ans minimum, avant l’expiration du délai pour le dépôt des œuvres.

A noter qu’une brève notice biographique doit accompagner l’envoi. Les candidats intéressés qui auraient déjà concouru au prix littéraire du Parlement doivent obligatoirement reposer leur candidature.

L’inscription est totalement gratuite. Un accusé de réception sera envoyé à chaque candidat.

Philippe Courard, Président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et Florence Reuter, Présidente du jury, remettront le prix lors d’un déjeuner de presse qui se déroulera dans le courant de la première quinzaine d’octobre 2015.

Pour tout renseignement complémentaire, les auteurs candidats sont priés de s’adresser au Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles, secrétariat du jury du prix littéraire par téléphone, 02/506 39 38 ou 02/506 38 19 ou par courriel, prixlitteraire@pfwb.be

Joël Bastard – avec des encres de Patrick Devreux : Ce soir Neil Armstrong marchera sur la lune (& – Esperluète éditions, 2013. Publié avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.)

  • Joël Bastard – avec des encres de Patrick Devreux : Ce soir Neil Armstrong marchera sur la lune (& – Esperluète éditions, 2013. Publié avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.)

Joël Bastard est un écrivain singulier, qui en tant que poète s’essaye à des formes inédites. C’est le cas de ce petit livre, qui dans une prose poétique – avec un arrière-plan de mystère, disons – nous propose un double conte : un récit en deux partie, dont chaque face est à la fois reliée à l’autre par une sorte d’atmosphère antinomique, et cependant sans relation autre que textuelle. Je ne vais pas déflorer cette courte «bistoire», je me contenterai de dire qu’elle est temporellement à cheval sur deux événements, l’un à valeur de fait divers, l’autre d’événement universel (vu du point de vue du fait divers également). Leur seule mise en regard, en miroir, induit une réflexion qui continue de me poursuivre depuis que j’ai lu ces récits d’une même seconde «où tout bascule» pour une double histoire humaine. Il y a une sorte de relation occulte et insolitement poétique, métaphysique, entre ces deux récits étrangers, étrangement lointains, l’un en Corse concernant une troupe en camping, l’autre au moment où un village attend le premier moment de l’homme sur la Lune. Il s’en dégage une conscience nouvelle de l’unité terrestre : selon quoi le hasard et la concomitance ne sauraient être des prétextes à considérer que le temps et l’espace n’entrecroisent pas leurs filets constamment, un peu comme aujourd’hui l’Internet, sur l’humanité planétaire, de manière à ce que même ceux qui ne se croient pas solidaires ou, pour le moins, reliés, découvrent qu’ils le sont au fond, quoique s’ignorant plus ou moins réciproquement. Une façon de rafraîchir l’idée que tous les humains oublient un peu facilement qu’ils sont «tous dans le même bateau». En poussant à peine plus loin, je dirais que là est la source véritable de l’écologie, qui n’a rien à voir avec des visions partielles et locales comme souvent en Europe, mais qui est cette prise de conscience d’une interrelation globale, appliquée à tout ce qui est vivant. Prise de conscience destinée à nous rappeler comment il convient d’habiter cette Terre.

© Xavier Bordes