Salvatore Gucciardo « Méandres », Editions Chloé des Lys – Barry (Belgique) Traduction de Maria Teresa Epifani Furno

Académie Universelle de Lettres et de Sciences

PARTHENOPE  n° 3 – 2015  Italie

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Salvatore Gucciardo

« Méandres », Editions Chloé des Lys  –  Barry (Belgique)

Traduction de Maria Teresa Epifani Furno

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C’est un précieux hommage rendu de la part de notre grande amie Maria Teresa Epifani Furno  à  « Méandres », œuvre d’un artiste polyvalent, reconnu depuis plusieurs années parmi les plus grands dans le monde de la culture.

Un livre que tous les amateurs épris de Poésie et d’Art devraient se vanter de posséder. Ce recueil, élégant et séduisant par son impression typographique et incomparable dans la rédaction de la prose poétique.

Ce livre est enrichi de plusieurs œuvres picturales de l’auteur : Salvatore Gucciardo. 

 

 

L’artiste transmet de grandes émotions lexicalement traduites avec autant de force émotive italienne par la talentueuse Maria Teresa Epifani Furno que nous apprécions et soutenons.

Depuis toujours, nous estimons que seul un poète a les compétences de traduire un autre poète.

Salvatore Gucciardo dans son œuvre récente a réussi à illustrer ses émotions avec une sensibilité picturale et une prose poétique originale.

Ses créations sont le reflet d’une grande connaissance culturelle d’où jaillit l’esprit inné d’un génie. Ce génie nous fait prendre conscience que nous sommes des êtres insignifiants.

 

Méandres, c’est une fresque poétique qui illustre l’homme.

Chaque être humain pourra s’y reconnaître.

C’est un plongeon dans les abysses de l’âme et les dédales du monde.

C’est une oeuvre dominée par un souffle lumineux!

Giuseppe Sorrentini

Poète, Critique littéraire,

Président de l’Académie Universelle de Lettres et de Sciences d’Italie

 

Salvatore Gucciardo, Méandres, éditions Chloé des Lys, Mouscron (Belgique), 2015, 98 p., 23,60 euros.

Chronique de Jean-Paul Gavard-Perret

Salvatore Gucciardo, Méandres, éditions Chloé des Lys, Mouscron (Belgique), 2015, 98 p., 23,60 euros.

ob_c8ca0f_meandresGucciardo ne cesse d’oxygéner la distance qui sépare l’homme – en ses miels et sels obscurs – du cosmos. Il balaie l’horizon noir, opte pour la lumière en faisant le tri dans des « sentiments entremêlés » envahis de chiendent et autres mauvaises herbes au sein des profondeurs de l’être. En effet, à l’heure de leur départ de quelle étroite blessure se souviendront les hommes s’ils ne font que se laisser bercer sous les laves du ciel ? Le poète se rappelle ainsi au bon souvenir de ceux qui ne cultivent que l’image matérialiste emmagasinée dans leur cervelle. Le poète – en Salvatore donc en sauveur – en rappelle le miaulement macabre et les miasmes.

Plus qu’un autre il opte pour le pari mystique, la bavure des sages, la sapience qui si elle ne remédie apparemment à rien, garde raison de tout. Seule la flamboyance des astres, les symphonies divines peuvent faire baisser les gardes et tronquer les œillères à travers quelques trous de verdure dans les tiédeurs du jour. La saveur mystique tient alors les paupières ouvertes au gré du vent et sèche au besoin les passions qui ne permettent même plus de reconnaître l’autre.

Abondamment noué de soleil, le poème avance à reculons du temps. Certes la tombée du crépuscule arrivera. Néanmoins et afin que l’être ne s’y vautre pas avec le fracas d’un capitaine ivre, il faut au sein des bourdonnements, des arabesques de la chair non pas poster des breloques de pudeur mais atteindre l’inaccessible flegme qui mène aux portes de lumière.

Le poète appelle donc à retrouver la nourriture spirituelle plutôt que cultiver le précipice dans lequel trop meurent d’envie de se jeter. Qu’on se rassure : le temps viendra de ce feu d’artifice ou de cette chinoiserie. C’est pourquoi il faut apprendre à s’y lancer avec élan afin que – lors du tout au trou – l’être puisse s’enflammer l’âme plutôt que de la froisser. A sa manière Gucciardo ne reprendrait-il pas le pari de Pascal ?

©Jean-Paul Gavard-Perret