Mérédith LE DEZ, Cavalier seul, Éditions Mazette, décembre 2016, (Encres de Floriane Fagot), 104 p.
Chronique de Marc Wetzel Mérédith LE DEZ, Cavalier seul, Éditions Mazette, décembre 2016, (Encres de Floriane Fagot), 104 p. Dans ce petit recueil sobre et toujours mystérieux, il y a (pour clore la partie intitulée « Fierté contre le temps ») un assez long passage bouleversant de justesse, de vaillance et de sérénité – qui raconte comment tuer l’oppression sans la flétrir, comment réussir sa révolte sans avoir insulté, sali ni même humilié son maître. Le voici, beau comme le cahier des charges d’une délivrance : « La vérité n’a pas de sexe. Est-ce que, résistant à la domination de la moitié de l’humanité sur l’autre moitié, je m’inscris dans une résistance au/du féminin contre le masculin ? Je ne le crois pas. Le respect n’a pas de sexe. Est-ce que, résistant à l’indignité qui frappe un sexe, je jette, femme, l’opprobre à la face de l’autre, homme ? Je ne le crois pas. La fierté n’a pas de sexe. Est-ce que résistant à l’humiliation de la femme en tant que femme par l’homme en tant qu’homme, je réagis en victime ? …