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asinus in fabula de Guido Furci, Cardère, avril 2015. 61 pages ,12 €.

 

Comme une comptine à tue-tête, un refrain qui s’entête, asinus in fabula, c’est bizarre, c’est étrange et ça remue en dedans, ça nous embarque, nous entraîne comme un manège un peu fou, une comptine un peu noire, un peu effrayante même, « comme les coiffures des années 80 », comme le joueur de flûte de Hamelin qui viendrait chercher les mots pour aller les perdre quelque part, loin, là où ils ne pourraient plus dire le « cauchemar cauchemardesque », parce qu’ici les mots tricotent un texte de douleur et il faut absolument le détricoter. Au beau milieu des mots, un âne s’envole pour la lune, car il a les oreilles en forme d’hélice, vrillées c’est sûr, à force d’écouter la ritournelle qui s’emballe, tricote, détricote, et à la fin, les mots se répètent mais c’est raturé, barré, terminé, annulé. Asinus in fabula c’est dans la tête, un manège dans la tête qui rend un peu fou, un peu cruel et absurde, comme la mort quand elle prend un enfant de trois ans, un enfant comme Nicolas qui avait une maladie rare, Nicolas le cousin de Marion, moi je ne l’ai pas dit, c’est dans le livre et ça n’y est pas, c’est comme ça qu’on peut parler de ce qui ne tient pas dans les mots, alors on les jette en l’air, on les bat, on les mélange, on les rebat

Avant que la nuit tombe

Avant de tomber par terre

asinus in fabula c’est drôle parfois car le rire c’est du désespoir barré, c’est de l’enfance, de la poésie, de la poésie dans un livre, mais peut-être pas, peut-être que « c’est juste un courant d’air », qui s’échappe par une portée de silence.

©Cathy Garcia

Guido Furci

Guido Furci

Guido Furci (1984) a fait ses études à l’université de Sienne et à l’université de Paris 3 – Sorbonne Nouvelle. Il a également été élève de la sélection internationale à l’École normale supérieure de Paris (section Lettres et Sciences Humaines) et visiting scholar au département de littérature française de l’université de Genève. Actuellement boursier de la FMS (Fondation pour la Mémoire de la Shoah), il poursuit son travail de thèse entre la France et les États-Unis. A déjà publié : Figures de l’exil, géographies du double. Notes sur Agota Kristof et Stephen Vizinczey (par Marion Duvernois et Guido Furci) – Giulio Perrone Editore, Rome, 2012 ;  Fin(s) du monde (textes rassemblés par Claire Cornillon, Nadja Djuric, Guido Furci, Louiza Kadari et Pierre Leroux, Centre d’études et de recherches comparatistes, université Sorbonne nouvelle Paris 3) – Pendragon, Bologne, 2013.

Pour se procurer asinus in fabula : http://www.cardere.fr/ficheLivre.php?idLivre=252

Le Succube du tyran, Pascal Pratz – Éditions Lunatique, collection 36e DEUX SOUS, 2015. 32 pages, 4 €.

Chronique de Cathy Garcia

Le Succube du tyran, Pascal Pratz – Éditions Lunatique, collection 36e DEUX SOUS, 2015. 32 pages, 4 €.

 

2515256432On l’avale tout cru ce petit bouquin des éditions Lunatiques ! Aussi drôle que triste et pathétique finalement, comme le sont tous les tyrans, pathétiques je veux dire, mais on jubile à la lecture de cette courte mais dense satyre. Dense parce que tout y est, toute la panoplie et les délires des affreux qui tachent et pourrissent le monde de leur folie sanguinaire, avec leur cour de polichinelles cupides et tordus, imbéciles malsains au-delà du possible, qu’importe le nom du tyran, ils se ressemblent tous, à croire qu’ils sortent du même moule, et vrai que la meilleure des armes avec eux, ça pourrait bien être le ridicule. Le ridicule ne tue pas, dit-on et bien dans Le Succube du tyran, il tue, avec en renfort quelques potions et gouttes tantôt diurétiques, tantôt laxatives, aphrodisiaques ou bois débandé… « C’est un texte un peu potache » en dit l’auteur, la dernière cartouche peut-être dans un monde où de nouveaux genre de tyrans pullulent et se pavanent, le genre dont on n’a même pas envie de se moquer dans des livres, quoique… Parce que Pascal Pratz a raison sans doute en disant que « le rire potache est devenu, aujourd’hui, hélas, un très beau combat. » En tout cas, il nous régale d’un texte rageur, impertinent, et vraiment bien écrit, ce qui ne gâche rien, on aurait envie d’en tirer une pièce de théâtre. On ne peut pas se moquer de tout, mais du tyran, non seulement on peut, mais on doit se moquer. Et ouvertement si possible !

©Cathy Garcia

Pascal Pratz

Pascal Pratz

 

Pascal Pratz est ce qu’il est convenu d’appeler un touche-à-tout. Après des études (brillantes) en physique, il fut tour à tour et tout à la fois professeur de physique, mari (trois fois), musicien, chanteur, père (en cinq exemplaires dont il ne reste que quatre, hélas), peintre, photographe, écrivain et, finalement, éditeur, créant, en 2008, les éditions associatives Asphodèle. Il est aujourd’hui l’auteur d’une dizaine de livres dont deux romans (éd. du Petit Pavé), de récits, de nouvelles et d’un recueil d’aphorismes aux éd. Durand Peyroles.

Chut de Charly Delwart Seuil, collection Fiction et Cie, 8 janvier 2015. 176 pages – 17.00 €.

493507932Chut de Charly Delwart Seuil, collection Fiction et Cie, 8 janvier 2015. 176 pages – 17.00 €.

 

« L’univers est un test d’intelligence » Timothy Leary

Ce livre semble parfois un peu difficile à lire, le style de l’auteur est particulier, comme heurté, des tournures, des cassures, qui déstabilisent, mais en nous glissant dans la peau d’une jeune athénienne de 14 ans, Charly Delwart nous fait revivre les évènements qui ont fait culbuter la Grèce. La Grèce exsangue de la Troïka, otage du FMI, de la BCE et de comptes falsifiés avec la complicité de la Goldman Sachs…. Une Grèce qui ne peut oublier Alexandros Grigoropoulos « abattu par un policier lors d’une manifestation liée à la situation économique du pays », en 2008, il avait 15 ans. Une Grèce, grand laboratoire à ciel ouvert aux quatre veines, de politiques toujours plus d’austérité, une Grèce où les vieillards se suicident pour ne pas peser sur leurs enfants, le premier fut Dimitris Christoulas, pharmacien à la retraite de 77 ans, qui se met une balle dans la tête sur la place Syntagma. Une Grèce où des mères ne reviennent pas chercher leurs enfants à la crèche, sachant qu’au moins là-bas ils seront nourris, la Grèce qui bascule dans un gouffre sous la loupe de l’Europe…

La jeune fille qui s’exprime ici sous la plume de l’auteur, fait face à bien des bouleversements, à la fois à l’extérieur du foyer mais aussi à l’intérieur, un frère parti à l’étranger, les parents qui se séparent et même à l’intérieur d’elle-même à un âge sensible où l’enfance cède place à la femme en devenir. Aussi pour encaisser tous ces chocs, cet afflux de tensions et de nouvelles données, elle décide de ne plus parler. « Il y a une théorie qui disait que toute parole qu’on ne dit pas est une particule d’énergie qu’on garde pour soi, que cela rend plus fort, et c’est cela dont j’avais besoin, d’énergie, d’être plus concentrée, plus avec moi-même ». Ne plus parler donc, mais écrire, beaucoup et communiquer uniquement par écrit par le biais d’un cahier.

Cette prise de distance va lui permettre de réfléchir, d’observer, car elle sait qu’elle fait partie de ceux qui devront reconstruire la Grèce, de ceux qui doivent voir au-delà du présent, au-delà des ruines et du foutu. Elle cherche à comprendre, cherche le parallèle entre tous les mouvements de contestation qui s’amplifient un peu partout dans le monde, avec la Californie du début des années 70, elle espère que du chaos une nouvelle et meilleure façon de vivre va émerger. Autour d’elle, les murs d’Athènes se sont eux aussi couverts d’écriture, comme s’ils crachaient des mots, des phrases, « des tags, des aplats de peinture rouge pour symboliser le sang des Grecs qui payaient le prix de l’austérité, tout ce qui véhiculait le ras-le-bol, une angoisse, une colère », des slogans qui dénoncent, qui haranguent, qui interpellent : FMI DEHORS, CECI EST UNE DÉMOCRATIE DE MERDE, RÉVOLTE, PAS DÉSESPOIR, ATHÈNES BRÛLE, JE ME FOUS DE VOTRE ARGENT, VIVEZ VOTRE GRÈCE EN MYTHE, AUCUN HOMME N’EST CLANDESTIN. Aussi, l’adolescente va elle aussi commencer à écrire sur les murs, clandestinement, des phrases qui lui viennent de ses observations et réflexion, des phrases inspirées mais différentes, des phrases de poètes et de philosophes qui ouvrent d’autres horizons, d’autres possibles, des phrases à elle, des phrases qui sont elle… « Prenant le tube de rouge à lèvres laissé par ma sœur pour écrire au-dessus mon nom : DIMITRA AEGIOLIS. La seule inscription à mettre ».

C’est donc à une plongée dans la Grèce en ébullition, que nous convie l’auteur, et à la naissance d’une jeune femme, et c’est là tout l’intérêt de cette fiction, avec ce séjour chez la grand-mère de la narratrice, sur l’île de Sérifos, là où la Grèce est encore à l’image de l’aïeule. Une vieille femme enracinée, forte et digne, qui a connu la guerre et la dictature des Colonels, dans cette Grèce millénaire qui a traversé tant d’épreuves déjà et s’est toujours relevée. Une image « de courage et d’espoir ». Voilà ce qu’on retiendra de Chut. Une chute ou le e se fait muet, pour prendre le temps de se relever. « Or c’est parce que tout était trop réel que quelque chose semblait changer, que des initiatives apparaissaient ; les habitants comprenant qu’ils étaient interdépendants, face à l’impuissance du gouvernement, son abandon. »

VOUS ÊTES FORTS DE CE QUE VOUS SAVEZ MAINTENANT.

Une Grèce qui est donc aussi le laboratoire à ciel ouvert et sans y perdre de sang cette fois, un laboratoire des libertés, des nouvelles alternatives, de la solidarité « Un système d’aller-retour direct entre les gens qui n’était pas une alternative à l’euro mais à la vie elle-même (…), pour montrer que tous valaient ce qu’ils avaient à donner et non ce qu’ils avaient en banque. »

Un hommage à tous ceux qui, dans le monde, ont écrit ou écrivent sur les murs pour la liberté et la dignité et à tous ceux qui œuvrent pour que le monde devienne meilleur.

 

©Cathy Garcia

 394667463Charly Delwart est né à Bruxelles en 1975. Il vit entre la Belgique et la France où il travaille dans le cinéma. Il a écrit trois livres : Circuit (Seuil, 2007 et Labor« Espace Nord » 2014), L’Homme de profil même de face (Seuil, 2010) et Citoyen Park (Seuil, 2012).

 

 

 

 

Source des images ici

Nous, les chats de Claude Habib, Edition de Fallois, février 2015. 190 pages, 15 €.

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Nous, les chats de Claude Habib, Edition de Fallois, février 2015. 190 pages, 15 €.

 

Autobiographie d’un chat en colère, d’un vrai chat, pas un chat qui s’est compromis, affadi, au contact de l’Homme, « En résumé, voici l’affaire : les hommes chérissent dans le chat un petit homme très joli. Le chat tient à l’homme comme à sa propre mère, une mère invalide et fort enlaidie. De part et d’autre, la relation repose sur l’imposture et sur l’hallucination. » Non, ici nous avons affaire à un chat réel, un chat des bois, un chat digne de son espèce, qui a donc forcément une très haute opinion de lui-même, car ce n’est pas rien d’être l’aboutissement de la création, la perfection incarnée. Faut savoir tenir son rang ! 

« Nous sommes l’ourlet du monde. C’est là qu’il finit, et je puis ajouter – sans me vanter – qu’il finit bien. Sans nous la création serait dépenaillée, il y aurait un effilochement constant des espèces, une dégénérescence à la marge. Le monde cesserait d’être beau pour être plein, et plein de quoi, grands dieux ? Il serait plein d’oiseaux sans ailes, rempli de biches obèses et de bêtes fumistes, plein à craquer. »

Et ce chat ici est sur le point de mourir, stupidement, à cause de cette infâmante et perfide créature : l’Homme. « Ils m’ont eu, c’est terrible à dire. Une femelle, en l’occurrence. Moi, la perfection de la nature, j’ai été défait par cette imperfection ambulante, cette variante du singe. » Alors, dans cet ultime moment avant l’agonie, il raconte. Il raconte tout : sa naissance, sa famille, son enfance, l’apprentissage, la vie dans les bois, ses amours, ses enfants, ses combats, son savoir, sa place dans l’univers et toute la ruse et l’habileté que nécessite la survie dans un monde hostile, fait de voitures et de routes (où les chats finissent plats) et de la ville de ces hommes qui n’ont de cesse d’accaparer toujours plus de territoire. Cette inepte et bruyante créature, « armée comme il faut toujours craindre qu’ils le soient. Car c’est une race qui ne se suffit pas : ils comptent sur les accessoires ».

Claude Habib fait preuve ici non seulement d’un talent littéraire vraiment appréciable mais aussi d’une véritable connaissance de nos félins, pas seulement le chat qui ronronne sur le canapé, mais LE chat, avec son instinct et un esprit libre, fier, portant un regard pertinent et sans concession sur l’espèce humaine.

« Si le langage était une chose sérieuse, les hommes n’auraient jamais appris à parler à leurs objets.

Avec les objets qui font du raffut, comment dormir ? Autour des hommes, l’insistance, voire l’insolence des choses est stupéfiante. Autant leurs animaux sont doux, autant leurs objets sont excités. Mais cela vient des hommes : l’importunité des choses est fonction de l’attention, proprement déplacée, qu’ils leur prêtent. »

Et c’est drôle, très drôle et très intelligent. Juste un régal !

« Vous croyez que le monde serait ce qu’il est, sans la peur des bois ? La peur du noir ? La peur du grand large et la peur du fond des eaux ? Mais ce serait infâme. Les bêtes déambuleraient, dehors comme dedans. Elles laisseraient des épluchures. Des bouses. Ôtez le danger, le monde devient un antre. Les ruminantes habitudes envahissent l’espace, elles vont jusqu’au ciel. L’univers tourne au terrier, tout s’effondre. Quoi, j’exagère ? Pas du tout. Dehors comme dedans, il n’y a que les hommes pour croire que c’est la formule du bonheur, la définition du paradis sur terre. Ce n’est pas la définition du paradis, c’est la description d’un camping… ».

©Cathy Garcia

 3086553637Claude Habib, agrégée de lettres modernes, est professeur à l’Université de la Sorbonne nouvelle Paris 3. Elle a publié Le consentement amoureux. Rousseau, les femmes et la cité (Hachette Littératures) – Rousseau aux Charmettes (Éditions de Fallois, 2012) – Le goût de la vie commune (Flammarion, 2013) et deux autres romans  – Préfère l’impair (Viviane Hamy, 1996) – Un sauveur (Éditions de Fallois, 2008)… Elle a été critique littéraire (Esprit – l’Express) et elle est membre du jury du prix Guizot.

 

 

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Indalo de Christian Saint-Paul – Encres Vives n°441, avril 2015. Format A4, 16 pages, 6,10 €.

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Indalo de Christian Saint-Paul – Encres Vives n°441, avril 2015. Format A4, 16 pages, 6,10 €.

C’est à une très belle flânerie andalouse que nous convie Christian Saint-Paul dans ce 441ème Encres Vives, placé sous le signe de l’indalo, la figure préhistorique qui est devenu le symbole de la ville et de la province d’Almeria, et qu’on pouvait déjà voir peint sur les maisons en guise de protection contre les orages et le mauvais œil. Christian Saint-Paul a le don de nous faire vivre les paysages, les lieux et leur histoire au travers de son regard de poète doublé d’un talent de conteur, et il ne fait pas que raconter ce qu’il a vu, il nous le fait voir, littéralement, c’est-à-dire ressentir aussi.

« La nuit encore/le soleil étouffant/mutile la fermentation du sommeil/Nous vivons désormais/lovés dans ce désert/où la terre n’est que/poussière montant au ciel/ »

Christian Saint-Paul a le regard d’un poète convaincu, tel Machado, de l’absolu nécessité d’être homme, en toute humilité, un homme à qui rien n’échappe, ni la beauté des lieux ni « des îlots d’immeubles/parsemés le long d’avenues/vides – sans utilité-/témoignent de la chute folle de la finance. »

Le poète ne fuit pas le malaise, il l’affronte, le dénonce et ainsi « Nous apprenons à apprivoiser le vide/créé par l’appétence de l’homme. »

Pas d’Andalousie sans l’ombre de Llorca, pas d’Espagne sans le souffle fiévreux d’un Don Quichotte, les eaux fortes de Goya et les « yeux noirs de feu névrotique » d’un Cordobès. Christian Saint-Paul nous emporte à la rencontre de l’âme andalouse, du duende tapi dans ses tréfonds. Une âme trempée « dans le souffre du soleil ». Ombre et lumière, voilà l’Andalousie et « la Bible infinie des étoiles ».

Des pierres, des fantômes et des Vierges tristes, des enfants vifs sous des peaux brunes, de la ferveur et des brasiers lumineux. Des plaies de guerre, le sang des fusillés et des religions qui se côtoient dans de grands jardins, où coulent des fontaines, des forteresses et « les indénombrables châteaux en Espagne ! », des prières et « des rancœurs d’un autre âge qui agitent les cargos aux amarres. »

Indalo est un beau périple, oui, qui ne peut laisser indifférent, car pourrait-il y avoir meilleur guide qu’un poète amoureux de la terre qu’il foule, et dont il sait voir, tous temps confondus, l’endroit et l’envers, le visible et l’invisible, le bonheur comme les larmes ?

©Cathy Garcia

 

source image:http://delitdepoesie.hautetfort.com/archive/2015/06/02/indalo-de-christian-saint-paul-encres-vives-n-441-5632652.html

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Christian Saint-Paul, est un poète véritablement passionné de poésie, de la poésie qui met l’humain et la relation à l’autre au premier plan. Il anime depuis plus de 25 ans l’émission, « Les Poètes » (le jeudi de 20h30 à 21h) sur Radio Occitanie (98.3 Mhz) avec son compère Claude Bretin et de nombreuses émissions ont été consacrées à la poésie du monde. On peut les réécouter ici : http://www.lespoetes.fr/emmission/emmission.html

Il avait créé sa revue, « Florilège », avec un autre poète, Michel Eckhard, dans le courant des années soixante. Brel avait accepté de les parrainer. Nous sommes encore avant 68, Christian Saint-Paul entre alors à Sciences Po, mais s’engage aussi activement dans la lutte antifranquiste. Il créera une autre revue, « Poésie toute » et plus tard encore en 1983, « Le Carnet des Libellules » où il publiera de nombreux auteurs.

Christian Saint-Paul a publié :

Les peupliers (Jeune Force Poétique Française éd., 1966)
Les murènes monotones (Jeune Force Poétique Française éd., 1967)
L’homme de parole (Caractères éd., 1983), préface de Michel Eckhard
Prélude à la dernière misogynie (De Midi éd., 1984), avant-propos de Jean Rousselot, couverture illustrée par Gil Chevalier et illustrations intérieures de Jean-Pierre Lamon et de Lucie Muller.
Les murènes noyées (Carnets des Libellules éd., 1985)
Les murènes monotones (De Midi/Poésie Toute éd., 1987)
Transgression (Carnets des Libellules éd., 1987), préface de Claude Vigée
A contre-nuit (La Nouvelle Proue éd., 1988), préface de Jean-Pierre Crespel
Tendre marcotte (Carnets des Libellules éd., 1988), avant-propos de Michel Eckhart
Les ciels de pavots (Encres Vives éd., 1991)
Pour ainsi dire (Encres Vives éd., 1992), préface de Jean Rousselot
Akelarre, La lande du bouc (Encres Vives éd., collection Lieu N°108, 2000)
L’essaimeuse (Encres Vives éd., 2001)
Ton visage apparaît sous la pluie (Encres Vives éd., collection Encres Blanches N°61, 2001), couverture illustrée par Patrick Guallino, postface de Alem Surrre-Garcia
L’unique saison (Poésies Toutes éd., 2002), préface de Gaston Puel, postface de Monique-Lise Cohen
Des bris de jours (Encres Vives éd., 2003), couverture illustrée par Christian Verdun, postface de Michel Cosem
L’enrôleuse (Encres Vives éd., 2006), postface de Georges Cathalo
Tolosa melhorament (Encres Vives éd., collection Lieu N°184, 2006), édition bilingue occitan/français, postface de l’auteur.
Entre ta voix et ma voix, la malachite noire de la voix d’une morte (Multiples, 2009)
Les plus heureuses des pierres (Encres Vives éd. N°361, 2009)
Vous occuperez l’été (Cardère éditions)
Hodié mihi, cras tibi (Encres Vives éd., Collection Lieu n°217, 2010)