JEAN-LOUIS BERNARD, CE LOINTAIN DE SILENCE, Editions Encres Vives, Octobre 2018.
Chronique de Nicole Hardouin JEAN-LOUIS BERNARD; CE LOINTAIN DE SILENCE ; Editions Encres Vives, Octobre 2018. Le chemin secret va vers l’intérieur. Novalis Comme le feu est dans le bois, le mot se tapit dans le silence.. Pour Jean-Louis Bernard le silence est la langue primordiale de l’ère adamique, c’était le temps illustre / où nous buvions le philtre / des lunes montantes. Le poète en garde toute la saveur, toute la nostalgie. Il écoute, traduit ce silence en mots chandelles pour laisser glisser le rêve aux yeux clos et libérer l’urgence de l’accord des harpes nocturnes, où l’amante de porcelaine clouée à la barque d’errance est inatteignable, fragile et sœur du loup et de la ronce. Le poète, alchimiste du silence, dans l’incandescence de ses mutations brûle la mer, naissent des marées de mots qui en flux et reflux envahissent sa page blanche, son athanor secret. L’auteur adepte de la « la langue des oiseaux », la partage en transformations successives, laboure le champ / chant de l’intériorité, apparaît alors, entre souffre et soufre, entre or et …