ROSEE LUSTRALE
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Tout ce qu’il reste de gratitude au pays de ma naissance
Est dans le paysage Ceux de ma race s’amenuisent
Les accents s’atténuent dans des bouches rabotées
Dans les désirs des immigrants le devoir est remplacé par l’argent
Nul drame désormais n’est exempt d’une ombre malfaisante
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Pourtant les oliviers aux épais muscles de bois
Rebroussent toujours dans le mistral en scintillant
Pourtant les collines résonnent toujours d’insectes et d’oiseaux
Les pins immenses tendent toujours leurs ramées vers la mer
Chaque aiguille pointe au sein du réel une vague minuscule et distincte
Le nuage préféré du soleil flotte toujours en plein azur
Comme s’il était chargé de veiller sur un infini de lumière
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Vous viendrez un jour mânes anciens mes amis
Nous sortirons ensemble d’entre les pierres
Nous serons le gonflement de racines qui…
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