Estelle FENZY – Mon corps c’est ta maison – La Porte * – 2018, 16 p.
Une chronique de Marc Wetzel Estelle FENZY – Mon corps c’est ta maison – La Porte * – 2018, 16 p. Une maison, c’est à la fois un refuge ( = une tanière où faire halte), un sanctuaire (= un domicile qui a droit à lui-même) et un logis ( = un bâtiment qui s’entretient, qui s’affaire à son ménage). Et elle est les trois, car un cercueil aussi est un refuge, un temple est un sanctuaire, une cage aussi est un logis. Quand donc une amoureuse déclare faire de son corps la maison d’un autre, elle prend un risque solennel, celui de faire de sa présence charnelle une véritable maisonnée (où plusieurs générations d’élans et de sentiments vivront sous un même toit) et un domicile actif (qui veut bien servir d’adresse vivante au meilleur de quelqu’un). « Mon corps c’est ta maison Un abri vers le sud de notre temps libre, rien n’y vient arrêter les gestes » Une liberté ne peut pas, en apparence, se donner plus ouvertement (la maison close …