Marie-Hélène Prouteau, « Le Cœur est une place forte »,éditions La Part Commune, 2019, 14€
chronique de Bernard Perroy Marie-Hélène Prouteau, « Le Cœur est une place forte »,éditions La Part Commune, 2019, 14€ Marie-Hélène Prouteau, comme avec un autre de ses livres : « la petite plage » (édité également aux éditions La Part Commune), a pour terrain de prédilection la mémoire, les souvenirs… Ici, tout part d’un petit livret pour que se réveille en elle toute la mémoire familiale et donc sa propre mémoire, convoquant d’un même élan la mémoire universelle, la grande Histoire avec son poids de souffrance et « le mal que c’est, la guerre » selon les mots de la grand-mère de l’auteure. Ce livret militaire n’est pas m’importe lequel puisqu’il est celui de Guillaume, le grand-père de l’auteure, mort durant la Grande Guerre… Le livret fut arraché à l’oubli par l’incroyable découverte d’un ouvrier restaurant le presbytère de Maissin en Belgique, lieu de la terrible bataille du 22 août 1914 au cours de laquelle 430 livrets furent perdus. Ils ont été retrouvés 47 ans plus tard, en 1961, cachés dans ce presbytère. Ces livrets appartenaient aux soldats du 19ème Régiment de Brest …